historique du fest noz et fest deiz
extrait du site de :
http://www.kemener.com/bretagnemusique/les-fetes-bretonnes-fest-noz.htm
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Au cours des siècles, le fest-noz, littéralement fête de nuit, connu de nombreux bouleversements. Traditionnellement usité pour ponctuer les travaux agricoles, célébrer les mariages et les fêtes païennes ou religieuses, il se déroulait le plus souvent de jour (aussi appelé fest-deiz) et en extérieur. Néanmoins, pour certaines dates, comme les feux de la Saint-Jean, ancienne fête celtique, ces fêtes se déroulaient la nuit.
Comme tout interdit, celui qui touchait les festoù-noz et leurs représentants (musiciens et chanteurs) attirait les foules. Si le fest-deiz pouvait être acceptée, car sous surveillance de l’église et pour sa fonction rythmique du quotidien agricole, celle de nuit n’était en aucun cas tolérée.
Traditionnellement, le fest-noz ou fest-deiz rassemblait chanteurs, danseurs et musiciens, mais ces fêtes étaient aussi l’objet de jeux, de concours de chants et de danses. De nombreux jeux d’adresses ponctuaient les passages musicaux, tout en animant la localité. Ces fêtes se déroulaient à la fin de travaux agricoles nécessitant l’effort collectif (battage, ramassage de pommes de terre, mis à mort de cochons…) et servaient autant de remerciement aux différents intervenants de ces travaux, qu'à la liesse populaire et à l’unité de la communauté.
Après la seconde guerre mondiale et l’évolution fulgurante de la Bretagne, dans de très nombreux domaines, ces fêtes, à l’initiative de Loeiz Ropars connurent de nombreux changements. En 1954, organisant un concours de kan ha diskan sur la commune de Poullaouen, Loeiz Ropars imagina une nouvelle mode festive. Les travaux des champs devenant de moins en moins pénibles par l’industrialisation et l’automatisation, la population s’urbanisa, et, afin de répondre à ce changement de société, l’objet même de ce rassemblement fut réinventé. Succédant à une nécessité communautaire, le fest-noz s’est transformé en tribune musicale et populaire, puis commerciale. Les musiciens et chanteurs furent théâtralisés, mis sur podium, éclairés et progressivement sonorisés. Les formations traditionnelles de kan ha diskan ou musique à danser, couple de sonneurs entre autre, se modifièrent, faisant appel à de véritable orchestres, les jeux et autres animations ou concours disparurent. Le public lui-même se transforma. Passant d’une communauté définit, intergénérationnelle, à un ensemble moins homogène, cependant toujours intergénérationnelle, même si cela tend à disparaître de nos jours, subissant la commercialisation progressive de cette culture.
conseil:Maligorn DU
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